Arthrite du coude chez un Milan sacré « Haliastur indus »
José, un milan sacré de deux ans vivant au centre a été retrouvé un matin au sol de sa volière incapable de se percher.
Colique chez un cheval
Il n’y a pas beaucoup de cas de coliques aux « El Cabaylo Stables ». Pourtant, il a suffit que j’arrive pour qu'un cheval présente justement des signes de coliques.
Sauvetage d’un chien errant heurté par une voiture
Vladimir est un rescapé de la route. Chien errant, mais très docile il a été retrouvé le long de la nationale.
Il présentait une fracture du radius et de l’ulna ainsi qu’une plaie infectée datant de plusieurs jours. Le membre était très gonflé, chaud et douloureux. L’extrémité était toujours irriguée. J’ai tenté de sauver le membre. Sous anesthésie, j’ai posé un Robert Jones avec une attelle faite de bois récupéré, plastifié et désinfecté. Au niveau de la plaie, j’ai placé un tube en plastique pour garder cette zone ouverte pour les soins et pour favoriser la guérison. L’animal a reçu un traitement médical. La plaie a mis pas mal de temps à guérir de même que les nombreuses plaies sur les pattes postérieures. Le bandage a été refait toutes les semaines. L’extrémité digitée du membre fracturé était toujours bien vascularisée, en revanche, elle n’était plus innervée. Un mois plus tard les plaies étaient belles, Vladimir se posait bien sur sa patte et s’accomodait pour courir malgré son handicap.
Cela fait maintenant deux mois que le chien a été accueilli et soigné au centre. Il a été déparasité et vacciné. Un des aides soignants l'a même adopté. Vladimir se montre tellement reconnaissant qu'il passe ses journées collé à toute l’équipe. Ce brave chien errant a eu la grande chance de croiser la route du centre Win.
Photo : Vladimir à J1 : mise en place d’un Robert Jones et d’une attelle. J+30 : le membre est toujours gonflé au niveau de la plaie de fracture mais le chien récupère bien.
Atteinte cardiaque chez un macaque à longue queue
Chita, Macaque de 3 ans, au centre depuis 10 mois semblait plus calme que d'habitude depuis quelques jours. Un matin hélas, l’animal a été retrouvé couché au sol de sa cage.
Elle présentait également une perte d’appétit et se faisait attaquer par les autres macaques du groupe. Des vitamines avaient été ajoutées dans son alimentation.
Un matin hélas, l’animal a été retrouvé couché au sol de sa cage. Isolée et amenée dans la clinique de suite, j’ai constaté qu'elle présentait une température très faible, un réflexe palpébral et pupillaire ainsi qu’un pouls presque inexistant. L’animal présentait également un souffle cardiaque et un bruit sourd semblant indiquer un épanchement cardiaque. Ses muqueuses étaient pâles et son temps de recoloration capillaire prolongé. L’animal était dans le coma. Malgré des chances de récupération minimes, j'ai tenté de la sauver. Chita a été mise sous perfusion et oxygène (pas de sonde disponible pour intuber l’animal et pas de moyen non plus de faire un bilan sanguin). L’animal a été réchauffé à l’aide d’un tapis, grâce à des bouillottes ainsi que d’une poche de perfusion chauffée. Un traitement médical est entrepris, mais malgré tous mes efforts, Chita décèdera 2 heures plus tard.
A l’autopsie, un liquide translucide péricardique est observé. Le diamètre des cavités ventriculaires et l’épaisseur de leurs parois indiquent une cardiomyopathie. On peut observer les mêmes plaques noirâtres qu’au niveau du gros intestin de Marka (le macaque mordu par un chien). Celles-ci sont observées tout autour des bronches principales et du cœur. Rien d’autre d’anormal n’est observé. Le diagnostic d’arrêt cardiaque suite à une atteinte cardiaque est établi. Après ce cas, un troisième macaque est décédé avec lui aussi des plaques noirâtres au niveau abdominal.
Pour un diagnostic précis et afin d'éviter d’autres cas, il faudrait pouvoir réaliser au minimum une analyse de selles ainsi qu’une analyse de sang. Malheureusement il est difficile d’obtenir une autorisation, faute de moyen. Tous les macaques du centre ont dès lors été vermifugés. Et j’attends l’autorisation pour un bilan sanguin complet.
Sauvetage d’un aigle pêcheur à poitrine blanche
Brown, est une femelle aigle pêcheur à poitrine blanche, ou Pygargue blagre, le « Haliaeetus leucogaster ».
Le rapace a été saisi chez son propriétaire pour détention illégale et mauvais traitements. A son arrivée, l’animal était maigre, léthargique, présentant de multiples plaies, et de nombreuses plumes manquantes ou arrachées. Les ailes et la queue étaient en très mauvais état. L’animal était également incapable de se tenir debout et d’utiliser ses serres. A l’examen général, il pesait 2,6 kg et avait un score corporel de 2/5. Une prise de sang ainsi qu’un écouvillon oro-pharyngé et cloacal ont été réalisés. A l’examen des plumes on peut apercevoir quelques parasites.
L’animal a reçu un traitement médical et du liquide de réhydratation pour nourrisson lui a été administré PO. Je lui ai également donné de la vitamine B complexe en PO. Et enfin des soins locaux au niveau de ses plaies superficielles ont été réalisés.
J+24 h: Brown refuse de manger. Je la force avec du cœur de bœuf et du capelan (30 mg). Le bilan sanguin révèle une leucopénie, une hypoprotéinémie ; en revanche, l'hématocrite est dans les normes. L’écouvillon oro-pharyngé est revenu aspergilus et candida positif au test-SDA. L’animal reçoit un nouveau traitement médical. Une serviette blanche a été posée sur la cage durant la nuit afin de le garder au calme. Le lendemain, on pouvait observer de nombreuses mites sur le tissu. Je lui ai donc fait des bains à base d’antiparasitaire.
J+2 : L’animal ne mange toujours pas seul. Il est incapable de se percher. Il reste sur ses jarrets et il est toujours très abattu.
J+5 : Il se porte mieux, il se perche. J’ai augmenté la quantité de gavage à 90 grammes. Et je continue les fluides PO.
J+15 : Brown mange seul, elle a pris du poids. Je continue les traitements anti-parasitaires et anti-fongiques.
Un mois après son arrivée, Brown, se porte bien. L'aigle ne pourra cependant jamais être relâché car il serait incapable de survivre seul. Il fait dès lors partie des mascottes du centre.
Amputation chez une roussette de Malaisie
Buto est une roussette de Malaisie qui a été recueillie au centre la saison dernière. Elle a été retrouvée un matin avec une de ses phalanges principales à vif.
A l’examen général, l’animal se portait bien mais n’arrêtait pas de mordiller son membre atteint. Buto pèse 350 grammes. Un traitement médical ainsi que des soins locaux ont été mis en place. J+2 après médication, la plaie était légèrement suintante et la peau se rétractait de plus en plus sur la phalange. J'ai pris la décision d’amputer son doigt. Une injection Intramusculaire d’anesthésique a été réalisée et le doigt a été amputé par simple section de l’extrémité digitée. Après 5 jours d’observation et de médication, l’extrémité osseuse faisait protrusion a nouveau. Malheureusement il est impossible de suturer l’extrémité trop fragile. J’ai alors décidé de réséquer plus court cette fois. Une semaine après, la plaie était parfaitement propre. La roussette a été replacée dans la volière avec ses congénères et elle se porte à présent très bien malgré un de ses doigts porteurs amputé.
Cas de dermatite chez une roussette de Malaisie
Batty boop, est une roussette de Malaisie (ou Pteropus vampyrus) juvénile de 200g est amenée au centre un matin, l’animal présentait une blessure au niveau du talon gauche.
A l’examen, elle était très maigre et refusait de s’alimenter. La plaie a été désinfectée et elle a reçu un traitement adapté. Elle a été installée en quarantaine dans une cage avec un perchoir bien au calme. L’animal était incapable de se pendre par les deux pattes et se fatiguait fortement. Elle mangeait à la seringue mais ne prenait pas de poids. Elle ne cessait de lécher sa plaie qui suintait de plus en plus. Un bandage a donc été réalisé autour de la plaie pour aider à soutenir la patte.
Les jours suivants, une seconde plaie est apparue sous tous les doigts de la patte droite et la plaie du talon s'est sérieusement aggravée. Un nouveau traitement a été instauré. A J+10, malgré le gavage, l’animal perdait toujours du poids et une perte de transparence est été observée au niveau de la cornée d’un œil et puis de l’autre. Les plaies étaient à présent propres mais continuaient à s’étendre et être de plus en plus profondes. Au niveau du talon gauche on pouvait voir une perte de matière avec atteinte des tendons. A J+15, La roussette perdait de plus en plus la mobilité de ses doigts et ne pouvait plus du tout se pendre. Elles ne s'alimentait toujours pas seule, la patte gauche n’était plus viable et ses cornées étaient devenues complètement opaques.
L’animal souffrait énormément, étant donné qu'une roussette amputée et aveugle ne peut survivre seule, l’euthanasie de l’animal a donc été décidée. Ne connaissant pas la cause du trauma ni le passé de l’animal il est difficile d’établir un diagnostic. De plus aucun examen complémentaire n’a été possible faute de moyens. Une surinfection fongique peut être évoquée. En effet, des dermatites fongiques sont observées dans les pays tropicaux chez les roussettes géantes. L’animal en malnutrition et immunodéprimé peut avoir développé une infection secondaire fongique. On la nomme la « blastomycose ». Elle provoque une dermatite fongique et une kératite fongique. Un traitement antifongique aurait pu être envisagée mais l’animal était malheureusement en trop mauvaise condition.
Articles publiés dans le PointVétérinaire.fr
Macaques : Id
Le macaque
Nom commun : Macaque à longue
queue
Nom scientifique : Macaca fascicularis
Répartition
géographique : Asie du sud et du sud-est principalement
Habitat : Son habitat de
base est la mangrove mais il est également retrouvé dans les forêts, les
régions littorales, et aux alentours des plantations et des terres agricoles.
Il s’adapte également facilement à la présence de l’homme et on peut en
retrouver à proximité des habitations.
On le retrouve en Asie du sud et du sud-est surtout. Un projet de
réintroduction du macaque à longue queue à été mis en place dans la baie de Subic,
aux Philippines (voir projet).
Dans les environs du zoo de Khao Kheow Open zoo, à Chonburi en
Thaïlande ; le macaque à longue queue a envahi les lieux et est en
surnombre. Un projet de contrôle de la population y est mis en place (voir projet).
Le macaque à queue de cochon ou macaque
Le macaque à queue de cochon est divisé en deux sous-espèces: Le macaque à queue de cochon du nord Macaca leonine et le macaque à queue de cochon du sud Macaca nemestrina. Ce dernier cotoye le macaque à longue queue dans les environs du zoo de Chonburi ou une espèce hybride féconde s’est créer.
Le macaque à queue de cochon du sud :
Nom
commun : Macaque à queue de cochon du sud
Nom
scientifique : Macaca nemestrina
Habitat
: Principalement terrestrial. On le retrouve dans les forets tropicales mais également aux alentours des plantations et des terres agricoles.
Localisation géographique : Sepilok, Sabah, Malaisie, sud de la Thailande, Bornéo, Sumatra, et l'ile de Bangka.
Poids : 5–15 kg ; plus grand et imposant que les macaques à longue queue.
Identification
: Pelage brun clair-jaune foncé. Leur queue est courte à moitiée courbée et leur arrière train est rouge.
Le
macaque à queue de cochon du nord : Macaca leonine
Nom commun : macaque à queue de cochon du
nord
Nom scientifique : Macaca léonine
Localisation géographique: Cambodia, Chine, Laos, Myanmar, Thailand et Vietnam.
Identification : Semblable au macaque à
queue de cochon du sud.
Le
macaque hybride (croisé macaque à longue queue et macaque à queue de
cochon)
Macaque hybride côtoyant le macaque à longue queue et le macaque à queue de cochon dans les alentours du zoo de Chonburi. Cet hybride est interféron.
Identification: plus grand que le macaque à longue queue et plus petit que celui à queue de cochon. Sa queue est mi longue et son arrière train rappel celui du macaque à queue de cochon.
Cas clinique : voir articles
1) Sauvetage et réhabilitation des macaques a longue queue des Philippines. (WIN)
2) Test de tuberculinisation sur un macaque confisqué du commerce illégal (WIN)
3) Projet de contrôle de la population des macaques en Thaïlande (KKOZ)
Exérèse de masse cutanée sur une civette palmiste : cas 1
Miko est une civette palmiste commune ; Paradoxurus hermaphroditus, mâle âgée de 7 ans qui vit au centre depuis qu’elle a été confisquée. Miko est aveugle et ne peut donc être relaché.
Il y a un mois une masse sous cutanée a été remarquée au niveau de la cuisse interne droite de l’animal. A l’examen visuel, Miko se porte très bien et présente un bon embonpoint. Aujourd’hui la masse a encore grossi et dérange l’animal pour grimper et se déplacer correctement. De plus la masse s’est ulcérée depuis quelques jours. Il présente également une petite masse bourgeonnante enflammée et suintante au niveau de la face interne de l’antérieur droit. L’animal n’arrête pas de la lécher. J’ai donc décidé de l anesthésier pour une intervention.
La civette a reçu une injection de Zolétil à raison de 2,5 mg/kg IM. (C’est malheureusement la seule chose que possède le centre comme anesthésique.) A la palpation la masse principale est dure et fibrineuse. Elle mesure environ 7 cm de longueur sur 5 de large. Elle est encapsulée et bien délimitée. L’examen de l’animal est dans les normes et, ne pouvant faire ni biopsie ou prise de sang complémentaire pour raisons financières, je décide alors de retirer la masse directement en prolongeant l’anesthésie à très faible dose. La masse ulcérée est retirée facilement tandis que celle au niveau de l’antérieur, trop adhérente et manquant de tissus de fermeture, a du être laissée et a simplement été désinfectée. La dissection de la grosse masse a révélé un noyau osseux entouré d’une capsule fibrineuse.
L’animal a reçu une injection d’ Acide Tolfénamique 4 mg/kg IM lors de la sédation. Suivi de Méloxicam 0,1 mg/kg PO SID ainsi que de la Céfalexine 20 mg/kg PO BID. Miko récupère très rapidement. Il est resté dans un enclos intérieur une semaine pour éviter tout risque d’infection et est ensuite retourné dans son enclos extérieur.
La seule analyse complémentaire que l’on a pu faire réaliser est une cytologie, faute de formol et de microscope. Les résultats sont favorables à un processus néoplasique avec présence de cellules rondes et sans figures de mitoses. Le diagnostique est donc très vague. On pourrait penser à un lymphome, un mastocytome ou encore un fibrosarcome. C’est souvent très frustrant de ne pas pouvoir avoir de diagnostique précis mais il faut s'en contenter. Un mois après la chirurgie, Miko se porte très bien. La plaie est belle et la petite grosseur au niveau de l’antérieur a bien cicatrisé et ne semble pas évoluer.
Le macaque : Id
Le macaque
Nom commun : Macaque à longue queue
Nom scientifique : Macaca fascicularis
Répartition géographique : Asie du sud et du sud-est principalement
Habitat : Son habitat de base est la mangrove mais il est également retrouvé dans les forêts, les régions littorales, et aux alentours des plantations et des terres agricoles. Il s’adapte également facilement à la présence de l’homme et on peut en retrouver à proximité des habitations.
On le retrouve en Asie du sud et du sud-est surtout. Un projet de réintroduction du macaque à longue queue à été mis en place dans la baie de Subic, aux Philippines (voir projet).
Dans les environs du zoo de Khao Kheow Open zoo, à Chonburi en Thaïlande ; le macaque à longue queue a envahi les lieux et est en surnombre. Un projet de contrôle de la population y est mis en place (voir projet).
Test de tuberculinisation sur un macaque confisqué du commerce illégal (Philippines)
Le commerce illégal et la possession d’animaux sauvages comme animal de compagnie sont interdits, mais sont malheureusement encore souvent observés en Asie. Lors de mon volontariat vétérinaire au centre Wildlife In Need situé aux Philippines à Subic Bay ; j’ai pu participer à plusieurs sauvetages.
Photo Ramos, macaque à longue queue, enfermé dans une petite cage à oiseau comme animal de compagnie.
Ramos, macaque a longue queue ou « Macaca fascicularis philippiensis » ; a été confisqué pour possession illégale. Un philippin avait attrapé ce jeune singe vivant dans les rues de Olongapo (ville situé à coté de la forêt de Subic) pour en faire son animal domestique. À notre arrivée, l'animal était enfermé dans une petite cage à oiseau et ce depuis un mois. Le macaque a été ramené au centre. L’examen clinique montre un animal en bonne condition physique et en bonne santé. Il a reçu une injection d’Ivermectine à une dose de 0,4 mg/kg en SC ainsi qu’une injection de Peni-strep à une dose de 20 mg/kg en IM et a été placé en quarantaine.
Le lendemain,
un test de tuberculinisation a été réalisé. En effet, la tuberculose est encore
bien présente en Asie. Celle-ci est causée par une bactérie saprophyte et
opportuniste « Mycobacterium
tuberculosis ». Étant une zoonose, il est obligatoire de la tester. La contamination se fait par contact direct avec de l’eau ou un sol
contaminé et ce par voie respiratoire, orale ou dermique.
Tous les primates sont susceptibles d’être atteints. Par ailleurs une
sensibilité plus importante a été observée chez le singe Rhésus.
La détection de M. tuberculosis peut se réaliser de plusieurs manières. Via un test intradermique, un écouvillonnage laryngé, gastrique ou fécal ou une radiographie thoraco-abdominale. La mise en évidence de la bactérie par analyse de l’écouvillon laryngé se réalise sur solution PBS, sur test Elisa ainsi que sur frottis sur lame pour une analyse au microscope. La radiographie est intéressante pour la mise en évidence de nodules thoracique et/ou d’une splénomégalie mais elle ne peut être prise comme diagnostic seul. En effet, les lésions de tuberculose chez les primates non humains ne se calcifient que très rarement à la différence des celles que l’on observe chez les humains. Le test intradermique ou test de « Mantoux » est considéré comme le test standard pour le diagnostique de la tuberculose. Il se réalise sur 72 heures. L’animal est considéré comme indemne après trois tests négatifs réalisés idéalement à 2 semaines d’intervalle. Le test intradermique est donc réalisable uniquement si l’animal est hospitalisé pendant cette période minimale. Dans le centre WIN seul ce dernier est disponible.
Photo : test intradermique réalisé au niveau de la paupière supérieur de l’animal à une concentration de 50 TU/ml soit 0,1 ml de solution.
Le macaque
confisqué a donc été anesthésié au Zolétil à une dose de 4 mg/kg en
IM. Une injection
intradermique a été réalisée au niveau de la paupière supérieure à une
concentration de 50 TU/ml soit 0,1 ml de solution. L’injection intradermique comprend un dérivé protéique purifié (DPP) ou
« Purified protein derivative » (PPD) provenant d’une culture de M. tuberculosis.
On peut considérer qu'un test est positif si l’on observe un érythème et
un gonflement de la paupière. De même, une paupière tombante, fermée ou
indurée est un signe positif. Il faut néanmoins tenir compte d’éventuels faux
positifs et négatifs ainsi que de la non-spécificité de certaines espèces (tel que chez les
orangoutans, les langours , ou les animaux précédemment vaccinés) *Lowenstine LJ, Osborn KG: Respiratory system diseases of nonhuman
primates. In Abee CR, Mansfield K, Tardif S, et al, editors: Nonhuman primates
in biomedical research, vol 2, ed 2, London, U.K., 2012, Elsevier. Pour un diagnostic précis il faut donc considérer non seulement
l’historique complet de l’animal et la prévalence de la maladie dans l’environnement
de ce dernier. Mais aussi si possible combiner plusieurs tests. Si ces derniers
s’avèrent positifs, un examen anapathologique et histopathologique post mortem
permettent un résultat fiable. En effet, la tuberculose étant une zoonose, l’animal
positif doit être euthanasié. Ramos, a été constaté indemne.
Pour terminer, les macaques sont attirés dans les villes par la facilité pour eux de trouver de la nourriture. Ce phénomène est aggravé par les touristes et les citadins leur donnant un accès facile et leur jetant de la nourriture sous le nez. Ils deviennent a force, de plus en plus agressifs envers les humains et causent de nombreux dégâts tant matériels que physiques et cela augmente fortement les risques zoonotiques.
Sauvetage et réhabilitation des macaques à longue queue des Philippines
Le macaque à longue queue est orginiaire d’Asie du Sud-Est. Les macaques qui arrivent au centre sont malades, blessés ou orphelins. Mais la grande majorité des arrivants sont issus du commerce illégal et confisqués pour possession illégale come animal de compagnie.
Les animaux sont d’abord mis en quarantaine pour une durée de 3 à 6 mois celons les risque. Si leur santé le leur permet, les animaux sont alors réintroduits en groupe dans leur habitat naturel au printemps prochain.
C’est dans la Baie de Subic (Freeport Zone), une baie située sur la côte ouest de l’ile de Luçon dans la région de Zambales que les macaques sont réintroduits. Le site a été étudié minutieusement et des zones de libérations appropriées sont identifiées. En avril 2004, un premier programme de réintroduction de cette espèce a été mis en place par le centre. En effet, 4 macaques ont étés réintroduits, et ensuite 5 autres en juin de la même année. Le 25 mars 2016, "Bouboye", le macaque dominant et son groupe constitué de 18 autres macaques constitue la 7 ème réintroduction réalisée par WIN. A chaque réintroduction d’un groupe de macaques, des protocoles de contrôle-surveillance et apport de nourriture se font quotidiennement et ce pendant un à deux mois. Puis progressivement on en diminue la fréquence jusqu’à ce que le groupe soit autonome.
Articles et cas Cliniques :
1) Test de tuberculinisation sur un macaque confisqué du commerce illégal ( Philippines)
Sauvetage et réhabilitation des roussettes (Philippines)
Non loin du centre Wildlife In Need existe une des plus grande colonie de roussettes géantes. Deux espèces s’y côtoient ; la roussette à couronne dorée ou renard volant des Philippines (Acerodon jubatus) et la roussette de Malaisie ou grand renard volant (Pteropus vampyrus). Au printemps, pendant la saison de reproduction, les aide soignants et volontaires du centre patrouillent à la recherche de bébés roussettes tombés du nid. Ramenés au centre, ils sont examinés et sont nourris à la purée de fruits à l'aide d'une seringue de gavage.
Une fois capables de s’alimenter
seuls, ils sont placés dans une grande volière extérieur; les jeunes toujours séparés des adultes. Un plan de réintroduction est alors mis en place au printemps suivant pour relâcher les jeunes adultes et autres roussettes soignées dans la colonie.
Articles et cas cliniques:
1) Cas de dermatite chez une roussette de Malaisie ( Wildlife In Need)
2) Amputation chez une roussette (Wildlife In Need)
Roussettes : Id
La roussette est une chauve souris frugivore d’Asie du sud est. A la différence des autres chauves souris ; Elle se nourrit du jus et de la pulpe des fruits et non pas d’insectes et est beaucoup plus grande. Non loin du centre Wildlife In Need existe une des plus grande colonie de roussettes. Deux espèces s’y côtoient ; la roussette à couronne dorée ou renard volant des Philippines (Acerodon jubatus) et la roussette de Malaisie ou grand renard volant (Pteropus vampyrus).
- Nom commun : Roussette, chauves souris frugivore
- Classe : Mammalia
- Ordre : Chiroptera
- Famille : Pteropodidae, existe plusieurs genres (Acerodon, Peropus, Eidolon, Myonycteris, Rousettus, … dont deux se cotoyaient dans la foret de Subic.
- Répartition géographique : Asie du sud est
- Habitat :
- Organisation sociale :
- Cycle de vie :
- Alimentation : frugivore feuilles, graines, baies, racines, insectes, petits mammifères,…
- Reproduction :
- Gestation :
Roussette à couronne dorée
- Nom commun : Roussette à couronne dorée ou renard volant des Philippines
- Nom scientifique : Acerodon jubatus
- Classe : Mammalia
- Ordre : Chiroptera
- Famille : Pteropodidae
- Genre : Acerodon
- Espèce : Acerodon jubatus
- Origine : Philippines
- Répartition géographique : Philippines
- Habitat : arbres, falaises, mangroves, rivières
- Apparence : Longues oreilles pointues, et long museau. Griffe sur la deuxième phalange de l'aile. Pelage brun foncé, brun rougeâtre sur les épaules, nuque jaune à crème. Elle ne possède pas de queue.
- longueur, largeur : L: 17-30 cm, l aile : 1,5-1,7 m
- Poids : 1-1,2 kg
- Organisation sociale: vit en groupe
- Cycle de vie :
- Alimentation: frugivore, fleur, pollen, nectar
- Reproduction:
- Gestation :
- Occurence : En danger, en voie d'extinction
La roussette de Malaisie ou grand renard volant
- Nom commun : Roussette de Malaisie
- Nom scientifique : Pteropus vampyrus
- Classe : Mammalia
- Ordre : Chiroptera ( bat)
- Famille : Pteropodidae
- Genre : Pteropus
- Espèce : Pteropus vampyrus
- Origine : Malaisie
- Répartition géographique : Philippines, Vietnam, Thaïlande, Malaisie, Indonésie et Myanmar.
- Habitat : arbres, falaises, bosquet de cocotiers, foret de mangroves, rivières,bords de mer ...
- Apparence : La couleur du pelage varie en fonction de l'age et du sexe. La tete et le haut du corps vont du noir au rouge acajou. Le ventre est plus sombre que le reste du corps. Les jeunes ont une peau et une fourrure noires qui s'eclarisit avec l'age. Les males ont un pelage lpus epais et plus rigide que les femelles.
- longueur, largeur : L: 17-30 cm, l aile : 1,8 m
- Poids : adulte : 1-1,5 kg, nouveau né : 140 g
- Organisation sociale: polygame. Un male pour une dizaine de femelles
- Cycle de vie :
- Alimentation: frugivore, fleur, pollen, nectar
- Reproduction: saisonnière. Depend de la localisation. En Malaysie, le pic de gestation va de novembre a janvier. En thailande, de mars a avril, et aux Philippines de avril a mai.
- Sevrage : à 2-3 mois. Petits est porté par la mères les prermiers jours
- Gestation : 1 jeune par année
- Occurence : CITES: annexe II, IUCN 3 Near threatened
Projet :
1) Sauvetage et réhabilitation des roussettes à Subic Bay (Philippines)
Articles :
Articles et cas cliniques:
1) Cas de dermatite chez une roussette de Malaisie ( Wildlife In Need)
2) Amputation chez une roussette (Wildlife In Need)
Soins aux animaux de compagnie à WIN et le TNR ( Philippines)
Soins aux animaux de compagnie à WIN
Ma présence en tant que vétérinaire permanent au centre à permis des soins aux chats et chiens domestique ainsi que sauvage d'être soignés correctement. Les consultations se sont faitent à la clinique ou à domicile pour les gens dans le besoin.
Le Trap-neuter-release program ( TNR)
Un programme de stérilisation/castration des chats errants appelé « Trap-neuter-release programme (TNR) » à été remis en palce. Les chats sont attrapés via des trapes faites spécialement pour la captures d' animaux. Ces dernières sont définies comme étant la seule manière éthique d'attraper des aniamaux dans la nature. Ces derniers sont alors examiné, traité si besoin, stérilisé/castré et relaché. Les chats récupérés assez docile sont éventuellement mis à l'adoption s'il y a une possibilité et une demande, les autres trop sauvage sont replacés dans leur milieu naturel.
Ce programme permet un contrôle de la population des chats sauvages. La stérilisation/castration du chat permet également un bien être de l'animal. En effet, les gonades sexuelles ( ovaires ou testicules) produisent les hormones sexuels (oestrogènes ou progestérone). Une fois retirées, l'animal n'est plus dicté par ses hormones et est moins aggressifs envers les autres chats, et son entourage. Sans ses hormones l'animal est également plus calme et plus casanié, ce qui réduit les risques de perte, d'accident de la route et de transmission de maladie à un autre animal ou à l 'homme. Le contrôle de la population permet également de limiter le nombre de chats dans les centres d'aides pour les animaux abandonnés. Enfin le chat sauvage est un moyen non toxique pour lutter contre les rongeurs.
Ce programme est donc un moyen bénéfique pour l'animal et nous même et une alternative non négligeable à l'abbatage des chats sauvage.
Sauvetage et réhabilitation de la petite faune sauvage à WIN (Philippines)
Le centre Wildlife In Need accueille également des petits animaux sauvage des Philippines. Tel que des civettes palmistes communes utilisées pour la fabrication du café (le "kopi luwak"). Des serpents et rapaces en tout genres pour possession illégale comme animal de compagnie et/ou mal traitance, et bien d'autres, ...
Patrouille de contrôle dans la forêt de Boton Falls
Le 28 septembre 2016, après une heure de truck dans la forêt de Boton Falls à Subic Bay sous la pluie, nous arrivons à l’emplacement du dernier groupe libéré en mars dernier avec une ration de fruits et légumes. Malheureusement ils n’étaient pas présent ce jour. A la fin du mois nous espérons les revoir avant de prendre la décision d’arrêter les visites et de les laisser vivre à leur propre gré.
A ce jour (Septembre 2016), sur la centaine d’animaux relâchés, 6 ont disparu, 1 a été ramené au centre pour blessure grave et les autres sont en bonne santé dans leur forêt.