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Test de tuberculinisation sur un macaque confisqué du commerce illégal (Philippines)

25 novembre 2016 à 11:11, Aucun commentaire


Le commerce illégal et la possession d’animaux sauvages comme animal de compagnie sont interdits, mais sont malheureusement encore souvent observés en Asie. Lors de mon volontariat vétérinaire au centre Wildlife In Need situé aux Philippines à Subic Bay ; j’ai pu participer à plusieurs sauvetages. 

Photo Ramos, macaque à longue queue, enfermé dans une petite cage à oiseau comme animal de compagnie.

Ramos, macaque a longue queue ou « Macaca fascicularis philippiensis » ; a été confisqué pour possession illégale. Un philippin avait attrapé ce jeune singe vivant dans les rues de Olongapo (ville situé à coté de la forêt de Subic) pour en faire son animal domestique. À notre arrivée, l'animal était enfermé dans une petite cage à oiseau et ce depuis un mois. Le macaque a été ramené au centre. L’examen clinique montre un animal en bonne condition physique et en bonne santé. Il a reçu une injection d’Ivermectine à une dose de 0,4 mg/kg en SC ainsi qu’une injection de Peni-strep à une dose de 20 mg/kg en IM et a été placé en quarantaine.                  

Le lendemain, un test de tuberculinisation a été réalisé. En effet, la tuberculose est encore bien présente en Asie. Celle-ci est causée par une bactérie saprophyte et opportuniste « Mycobacterium tuberculosis ». Étant une zoonose, il est obligatoire de la tester. La contamination se fait par contact direct avec de l’eau ou un sol contaminé et ce par voie respiratoire, orale ou dermique.

Tous les primates sont susceptibles d’être atteints. Par ailleurs une sensibilité plus importante a été observée chez le singe Rhésus.  La tuberculose touche principalement le système respiratoire provoquant initialement de la toux. Mais elle s’étend aussi aux autres systèmes. Les signes cliniques sont ; diarrhée, perte de poids, lymphadénopathie, splénomégalie, lésions cutanées ulcéreuses, atteinte de la muqueuse intestinale, etc… L’animal infecté peut décéder sans aucun signe avant-coureur.

La détection de M. tuberculosis peut se réaliser de plusieurs manières. Via un test intradermique, un écouvillonnage laryngé, gastrique ou fécal ou une radiographie thoraco-abdominale. La mise en évidence de la bactérie par analyse de l’écouvillon laryngé se réalise sur solution PBS, sur test Elisa ainsi que sur frottis sur lame pour une analyse au microscope. La radiographie est intéressante pour la mise en évidence de nodules thoracique et/ou d’une splénomégalie mais elle ne peut être prise comme diagnostic seul. En effet, les lésions de tuberculose chez les primates non humains ne se calcifient que très rarement à la différence des celles que l’on observe chez les humains. Le test intradermique ou test de « Mantoux » est considéré comme le test standard pour le diagnostique de la tuberculose. Il se réalise sur 72 heures. L’animal est considéré comme indemne après trois tests négatifs réalisés idéalement à 2 semaines d’intervalle. Le test intradermique est donc réalisable uniquement si l’animal est hospitalisé pendant cette période minimale. Dans le centre WIN seul ce dernier est disponible.

Photo : test intradermique réalisé au niveau de la paupière supérieur de l’animal à une concentration de 50 TU/ml soit 0,1 ml de solution.

Le macaque confisqué a donc été anesthésié au Zolétil à une dose de 4 mg/kg en IM. Une injection intradermique a été réalisée au niveau de la paupière supérieure à une concentration de 50 TU/ml soit 0,1 ml de solution. L’injection intradermique comprend un dérivé protéique purifié (DPP) ou « Purified protein derivative » (PPD) provenant d’une culture de M. tuberculosis.

On peut considérer qu'un test est positif si l’on observe un érythème et un gonflement de la paupière. De même, une paupière tombante, fermée ou indurée est un signe positif. Il faut néanmoins tenir compte d’éventuels faux positifs et négatifs ainsi que de la non-spécificité de certaines espèces (tel que chez les orangoutans, les langours , ou les animaux précédemment vaccinés) *Lowenstine LJ, Osborn KG: Respiratory system diseases of nonhuman primates. In Abee CR, Mansfield K, Tardif S, et al, editors: Nonhuman primates in biomedical research, vol 2, ed 2, London, U.K., 2012, Elsevier. Pour un diagnostic précis il faut donc considérer non seulement l’historique complet de l’animal et la prévalence de la maladie dans l’environnement de ce dernier. Mais aussi si possible combiner plusieurs tests. Si ces derniers s’avèrent positifs, un examen anapathologique et histopathologique post mortem permettent un résultat fiable. En effet, la tuberculose étant une zoonose, l’animal positif doit être euthanasié. Ramos, a été constaté indemne.

Pour terminer, les macaques sont attirés dans les villes par la facilité pour eux de trouver de la nourriture. Ce phénomène est aggravé par les touristes et les citadins leur donnant un accès facile et leur jetant de la nourriture sous le nez. Ils deviennent a force, de plus en plus agressifs envers les humains et causent de nombreux dégâts tant matériels que physiques et cela augmente fortement les risques zoonotiques.

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